Le 27 novembre dernier, à la suite de la journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes, le ministère a accueilli la représentation de la pièce « Je me porte bien », écrite par la policière Sonia Aya au sujet des violences faites aux femmes.
Cette pièce raconte l’histoire de Rose, une jeune femme dynamique qui fait un jour la rencontre d’Alexandre. S’ensuit alors une longue descente aux enfers jusqu’au déclic qui poussera Rose à signaler la situation et échapper à l’emprise de cet homme violent.
Une histoire personnelle
Pour Sonia Aya, la rédaction de la pièce est le fruit d’un long cheminement. Tout commence il y a 15 ans lorsqu'elle est appelée sur les lieux d’un drame. Une femme a reçu plusieurs coups de couteau par son mari. En attendant les secours, Sonia tient la main de la victime et la soutient par le regard pendant quelques minutes qui lui paraissent interminables.
En réponse au sentiment d’impuissance qu’elle a ressenti ce soir-là, Sonia décide d’agir. Elle se forme en tant que référente violences intrafamiliales où elle en apprend plus sur le cycle de la violence et le mécanisme d’emprise.
Sonia se lance alors dans la rédaction d’une pièce qui deviendra « Je me porte bien », jouée depuis fin 2018 dans les théâtres mais aussi hors les murs.
« Je me porte bien », véritable outil pédagogique
Plus qu’une pièce de théâtre, « Je me porte bien » est un vrai outil pédagogique. La pièce permet au grand public mais aussi aux professionnels d’être sensibilisés aux différentes formes de violences faites aux femmes et d’en comprendre la complexité.
Policiers, gendarmes, pompiers, magistrats… la pièce a été présentée à de nombreux acteurs travaillant au quotidien avec les victimes pour leur permettre d’avoir un regard plus juste sur elles.
“Je me porte bien” est notamment jouée dans les écoles de police. 10 000 policiers ont déjà pu la voir. Des représentations ont également lieu dans des lycées partout en France : 2 500 élèves l’ont déjà vue.
« C’est important d’ouvrir les consciences, sachant que le théâtre est un sacré vecteur de communication et d’ouverture. »
Dans un avenir qu’elle espère proche, Sonia Aya souhaite jouer cette pièce de théâtre dans les territoires ultramarins, tout aussi concernés par les violences faites aux femmes.
Elle travaille également sur une deuxième pièce, « Je me porte bien 2 ». Ce deuxième volet sera centré sur l’impact des violences sur les enfants, qui peuvent en être victimes aussi bien que témoins.
Vous êtes victime ou témoin de violences sexistes et sexuelles ? Vous n’êtes pas seul(e) :
• Appelez le 17 (ou 114 par SMS pour les personnes sourdes et malentendantes) en cas d’urgence.
• Appelez le 3919 (plateforme téléphonique nationale d'écoute, d'information et d'orientation des victimes de violences sexistes et sexuelles), disponible 24h/24 7j/7.
• Tchatez en ligne avec un policier ou un gendarme sur « Ma Sécurité », disponible 24h/24 7j/7 via le site internet et l’application mobile.
• Rendez-vous sur le site arrêtons les violences, dédié aux victimes et aux témoins de violences sexuelles et sexistes.
