2024, les services de police et de gendarmerie nationales ont enregistré plus de 16 000 infractions à caractère raciste, xénophobe ou antireligieux sur l’ensemble du territoire français : 9 400 crimes ou délits et 7 000 contraventions. Comme les années précédentes, la majorité de ces crimes et délits comme de ces contraventions, enregistrés par les forces de sécurité, sont des injures, provocations ou diffamations (58 % des délits et la quasi-totalité des contraventions). Les contraventions « à caractère raciste » ont augmenté de 6 % entre 2023 et 2024, et les crimes et délits de 11 %. Sur la période 2022-2024, on a enregistré en moyenne 1,2 crime ou délit « à caractère raciste » pour 10 000 habitants sur le territoire national. Les taux départementaux de crimes et délits à caractère raciste rapportés au nombre d’habitants présentent une variabilité relativement faible, si l’on excepte Paris. Le taux particulièrement élevé observé dans la capitale peut en partie être lié à son attractivité, en raison des flux de populations résidant en banlieue parisienne et travaillant ou se déplaçant à Paris pour d’autres activités ou des flux de touristes. En 2024, les services de sécurité ont enregistré 9 700 victimes de crimes et délits à caractère raciste. Il s’agit essentiellement de personnes physiques, parmi lesquelles les hommes, les personnes âgées de 25 à 54 ans et les étrangers ressortissants d’un pays d’Afrique sont surreprésentés. Environ 5 000 personnes ont été mises en cause par les services de sécurité, dont plus de la moitié ont entre 25 et 54 ans. D’après l’enquête de victimation Vécu et ressenti en matière de sécurité (VRS), un peu plus d’1 million de personnes de 18 ans et plus vivant en France métropolitaine déclarent avoir été victimes d’au moins une atteinte « à caractère raciste » en 2022, soit 2,4 % de l’ensemble de la population majeure (contre 1,6 % l’année précédente). Moins de 3 % d’entre elles réalisent une démarche auprès des services de sécurité.