En 2024, les services de police et de gendarmerie nationales ont enregistré 3 200 infractions pour outrage sexiste ou sexuel. Ces infractions baissent de 5 % pour la première fois depuis la mise en place du dispositif en 2018, après des hausses successives, notamment +63 % en 2021, puis de manière moins marquée en 2022 et 2023, respectivement +22 % et +19 %.
Les outrages sexistes et sexuels enregistrées en 2024 se concentrent majoritairement dans les grandes villes, avec un taux de 5 pour 100 000 habitants, atteignant même 8 pour 100 000 habitants dans l’agglomération parisienne. Près des trois quarts (74 %) de ces infractions sont sans circonstance aggravante et relèvent d’une contravention de 5e catégorie. À l’inverse, 26 % sont qualifiés de délits en raison de circonstances aggravantes. Sur le périmètre de la police nationale, 15 % des infractions enregistrées pour outrage sexiste ont lieu dans les transports en commun (métro, bus, tramway, train, autocar).
Toujours sur le périmètre de la police nationale, en 2024, 1 300 personnes ont été mises en cause pour des outrages sexistes et sexuels. Dans la grande majorité des cas (79 %), il s’agit d’hommes de nationalité française. Du côté des victimes, 1 500 personnes sont recensées, majoritairement des femmes : 9 sur 10. Les outrages sexistes enregistrés par la police et la gendarmerie ne représentent qu’une partie des violences contre les femmes dans l’espace public et ces infractions donnent très rarement lieu à un signalement auprès des forces de sécurité.