Dans la nuit du 25 au 26 septembre 2019, à Rouen, une partie du site de l’usine Lubrizol, installation classée pour la protection de l’environnement « Seveso seuil haut », ainsi que les entrepôts de l’entreprise voisine, NL Logistique ont été la proie d’un incendie de grande ampleur. Cet incendie, éteint en une douzaine d’heures, n’a fait aucune victime et n’a entraîné ni pollution majeure de la Seine, ni dommages directs extérieurs. Il a en revanche dégagé un très important panache de fumée et de suies qui s’est étendu jusque dans les Hauts-de-France et a suscité une très forte inquiétude, relayée par les interrogations des médias, dans la population.
La mission a procédé, par ce retour d’expérience, à une analyse de la gestion de la crise.
A la demande du Premier ministre, une mission interministérielle (inspection générale de l’administration, inspection générale des affaires sociales, inspection générale de la justice) a été chargée d’évaluer la mise en œuvre de la loi du 13 avril 2016 visant à renforcer la lutte contre le système prostitutionnel et à accompagner les personnes prostituées. Cette loi a notamment renforcé la lutte contre proxénétisme, abrogé le délit de racolage, créé un parcours de sortie de la prostitution, et responsabilisé les clients par la création d’une nouvelle infraction d’achat d’acte sexuel. Au terme de ses investigations, la mission a constaté absence d'un véritable pilotage au plan national. Le paysage de la prostitution étant caractérisé par de nombreux changements de modes opératoires, elle a estimé qu’il était nécessaire de renforcer les moyens de lutte contre l’exploitation sexuelle, a relevé les carences des dispositifs d’accompagnement sanitaire et social au profit des personnes prostituées et a souligné les améliorations à y apporter. Enfin, la mission a consacré une partie de son rapport au développement de la prostitution des mineurs.