- Mis à jour le 20/06/2025
- Actualités du ministère
- Publié le 06/06/2025

Tout au long de l’année, partout en France, des événements sont organisés pour sensibiliser à la préservation de l’écosystème marin dans le cadre de l’Année de la Mer. La 3e Conférence des Nations unies sur l’Océan, organisée à Nice du 9 au 13 juin 2025, en était le temps fort.
Chaque jour, les services de l’État contribuent à la préservation de la biodiversité marine grâce à des missions de surveillance du littoral et de protection de l’environnement pour les générations futures.
Sommet des Océans : le dispositif de sécurité
Après New York en 2017 et Lisbonne en 2022, la 3e Conférence des Nations unies sur l’Océan (UNOC3) a eu lieu à Nice, plus précisément au port Lympia, du 9 au 13 juin 2025.
Dès le 2 juin, des événements se sont déroulés au Centre universitaire méditerranéen, au Palais des Expositions et au Palais Sarde.
Sous la coordination de la préfecture des Alpes-Maritimes, les forces de sécurité intérieure se sont mobilisées pour que cet événement international se déroule dans des conditions optimales de sécurité. En effet, 150 délégations étrangères étaient présentes dont une trentaine de chefs d'État. 5000 congressistes étaient également attendus dans le Palais des Congrès construit pour l'occasion. Près de 5500 policiers et gendarmes ont sécurisé ce moment. À Nice, la sécurité était déjà renforcée depuis plusieurs semaines, en particulier dans le centre-ville et les transports en commun.
Des dispositifs de sécurité et d’accès spécifiques ont été mis en place à compter du 7 juin 8h00 jusqu’au 13 juin 23h00 sur les différents sites des événements.
Sommet des Océans : 5 jours pour un plan d’action
Co-organisée par la France et le Costa Rica, la 3e Conférence des Nations unies sur l’Océan (UNOC3), appelée aussi Sommet des Océans, sera ponctuée par une Journée mondiale de l’Océan qui accordera une attention particulière aux peuples de l’Océan, le 8 juin. Des festivités seront organisées dans toute la ville de Nice.
Tout au long de l’année 2025, déclarée Année de la Mer, différents événements sont organisés en France pour apprendre à mieux connaître et préserver cet écosystème vital que représentent la Mer et l’Océan.
En effet, l’Océan couvre plus de 71 % de la surface de la planète. Il est aujourd’hui menacé par les effets du changement climatique, les pollutions et la surexploitation des ressources marines. La France constitue le deuxième espace maritime mondial après les États-Unis et la Bretagne, les deux-tiers du littoral français. Le transport maritime est l’un des principaux convoyeurs de nos biens de consommation.
Le Sommet des Océans vise à mettre en œuvre l’objectif de développement durable n°14 : conserver et exploiter de manière durable les écosystèmes marins et côtiers selon les principaux critères suivants :
- une gestion plus durable des ressources en préservant 10 % des zones marines et côtières ;
- la lutte contre la surpêche et la pêche illicite ;
- l’accélération des recherches scientifiques et du transfert de techniques pour renforcer la résilience des écosystèmes et réduire au maximum l’acidification des océans.
Ce Sommet des Océans devrait donner lieu à un plan d’action pour l’Océan, composé d’une déclaration politique et d’une liste d’engagements volontaires de la part des parties prenantes.
Lutter contre les atteintes à l’environnement
Pêche illégale, trafic d’espèces protégées, de déchets, de bois, constructions illégales sur le domaine maritime, pollutions... Au ministère de l’Intérieur, l'Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (OCLAESP) est une unité de police judiciaire interministérielle qui combat au quotidien les atteintes à l’environnement.
« La mer est pour nous un sujet d’attention à plusieurs titres : il s’agit d’un milieu naturel susceptible d’être pollué mais aussi d’un espace de transit où peut avoir lieu un trafic d’espèces protégées, de bois, de déchets. […] Tous les territoires, en métropole et en Outre-mer, sont touchés par le trafic de déchets. […] La prise en compte de ces contentieux par la puissance publique est de plus en plus affirmée et offensive. »
Constitué de 120 personnels, gendarmes, policiers et réservistes notamment, l’OCLAESP a été créé en 2004. L’Office a pour missions de recueillir et de transmettre du renseignement, d’enquêter, de coopérer à l’international, d’animer et de coordonner les investigations de police judiciaire relatives aux infractions liées notamment à l’environnement.
Le trafic de déchets
La lutte contre le trafic de déchets représente 20 à 25% de l’activité de l’OCLAESP. Aujourd’hui, pour préserver l’environnement, les déchets sont traités et transformés. Or le traitement des déchets est coûteux. Des groupes criminels très organisés les récupèrent, facturent le service 30% moins cher qu’une entreprise légale et dispersent ensuite ces déchets dans l’environnement. Selon les affaires, il faut compter entre 6 et 18 moi pour remonter une filière. L’OCLAESP travaille avec Europol et Interpol car le trafic est transnational.
Autre point d’attention, la pêche illégale non déclarée et non réglementée qui s’est développée avec la hausse de la consommation de poissons. Elle implique non seulement des braconniers mais aussi des groupes criminels organisés. Comme l’indique le rapport de l’OCLAESP, « État de la menace liée à la criminalité environnementale 2022 », 26 millions de tonnes de poissons sont capturées illégalement chaque année, soit 15% des captures mondiales.
Les services du ministère de l’Intérieur luttent aussi activement contre le trafic d’espèces protégées comme les civelles, ces bébés anguilles de moins de 12 cm très recherchés dans les pays asiatiques. Début 2019, les investigations conjointes de l’OCLAESP, de la gendarmerie de la région de Nouvelle-Aquitaine, de l’Office français de la biodiversité (OFB), des polices espagnoles et portugaises, ont permis de démanteler un important trafic international de civelles. Environ 150 000 euros d’avoirs criminels ont été saisis.
Lorsque les infractions concernent des espèces protégées, les peines encourues sont de 3 ans d’emprisonnement et 150 000 euros d’amende. En matière de pêche maritime, les amendes possibles sont de l’ordre de 22500 euros. La lutte contre le trafic d’espèces protégées représente environ 20% des activités de l’OCLAESP.
Autre mission du ministère de l’Intérieur : préserver les 15 489 kms de littoral menacés par des phénomènes naturels comme l’érosion ou des comportements illicites…
Pour en savoir plus
- L’Année de la Mer, sur le site du ministère de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche.
- Le site officiel du Sommet des Océans à Nice
- Un reportage vidéo sur l'érosion des côtes en Seine-Maritime
- La vidéo "La mer est tout" en hommage à la mobilisation des forces pour la préservation des océans