Crash de la Germanwings : 10 ans après, le ministère se souvient

  • Mis à jour le 07/04/2025
  • Actualités du ministère
  • Publié le 24/03/2025
Policiers et gendarmes interviennent sur le lieux du crash du vol de la germanwings en 2015
Ministère de l'Intérieur / DICOM

C’était le 24 mars 2015. Vers 10h40 ce jour-là, un avion de la compagnie allemande Germanwings, effectuant la liaison Barcelone-Düsseldorf, percute un flanc de montagne du massif des Trois-Évêchés dans les Alpes-de-Haute-Provence. Pendant les jours qui ont suivi, de très nombreux acteurs du ministère de l’Intérieur ont été mobilisés pour faire face à l’urgence.

Il y a 10 ans jour pour jour, cet événement tragique a coûté la vie à l’ensemble des personnes à bord, soit 144 passagers et 6 membres d’équipage. En première ligne face à l'événement, les forces de sécurité intérieure, sous la coordination de la préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, ont œuvré jour et nuit pour mener à bien les nombreuses missions à réaliser en un temps court : recherche et identification des victimes, évacuation des débris, recherche des boîtes noires…

Parmi eux, Jérôme, Éric, et Gabriel, respectivement major de police à la CRS Montagne à Briançon, sergent sapeur pompier secours en montagne au sein du service départemental d’incendie et de secours des Alpes-de-Haute-Provence, adjudant au peloton de gendarmerie de haute montagne de Jausiers (04).

Retrouvez en vidéo, leur récit des faits après le drame, mais aussi leur quotidien d'aujourd'hui qui, même si la vie a repris son cours, est toujours aussi rythmé par leur engagement sans faille au service de la protection de la population.

Crash de la Germanwings : dix ans après, le ministère se souvient

Témoignages
Il y a dix ans, j'étais sauveteur au sein du détachement secours en montagne de Briançon. J'étais maître-chien d'avalanche.
Je travaillais au CODIS, au centre départemental d'incendie et de secours. J'étais opérateur et également je faisais partie de l'équipe spécialisée du secours en montagne où j'étais chef d'unité du secours en montagne.
Il y a dix ans, avant de rentrer en gendarmerie, j'étais moniteur de ski l'hiver et je travaillais dans les travaux publics, l'été. 
Le 24 mars 2015, vers 10h40, un avion de la compagnie Germanwings disparaît des radars au-dessus des Alpes-de-Haute-Provence. Le plan SATER (Sauvetage aéroterrestre) est immédiatement déclenché par la préfecture de département. Des débris sont retrouvés peu après à flanc de montagne dans le massif des Trois-Évéchés. 144 passagers et 6 membres d'équipage viennent de perdre la vie ce jour-là.
La journée, donc, moi je suis arrivé à 9 heures du matin. On prend la permanence du secours. Là, il n'y avait rien de spécial. On a reçu un appel hallucinant. C'est passé par le pilote de la base qui était de permanence à la base gendarmerie qui nous a appelés en nous faisant part du crash d'un Airbus sur la commune du Vernet dans le 04. Et à cette heure-là, le chef de salle du CODIS m'appelle pour me demander de venir au CODIS, pour l'intervention. 
On est allés se préparer avec les affaires parce que nous, on était en statut d'entraînement donc le statut d'entraînement, on n'a pas d'astreinte, on n'est pas rappelable, sauf cas exceptionnel, la preuve. 
Typiquement, on a envoyé la première équipe à partir, elle est partie directement sur le crash du 04, donc c'est le nôtre qui est parti avec deux sauveteurs à bord, pilote, mécanicien, ils sont partis sur le lieu de l'accident. Le médecin avait déjà déclaré tous les occupants morts. Notre première mission, ça a été, en collaboration avec le PGHM de rechercher les boîtes noires. Le premier jour, ça a été ça. Je me souviens pour les pilotes, c'était quand même difficile. C'était un endroit très turbulent pour acheminer tous les intervenants sur le terrain dans les premiers temps. Après, il y a eu une piste qui a été ouverte, qui est une réquisition, ce qui a permis l'acheminement de tous les personnels par voie terrestre.
Recherche et évacuation des victimes, évacuation des débris... Pendant les jours qui ont suivi le drame, plus d'un millier de femmes et d'hommes du ministère de l'Intérieur sont mobilisés pour oeuvrer en première ligne. 
On a vécu cet événement qui était un événement d'ampleur, qui a été une coopération interservices énorme, une organisation énorme.

Point de situation par la préfète Patricia Willaert en COD
Si on additionne tous secouristes, l'aide aux victimes et vous, on en est à 220. C'est ça ?

Témoignages
C'est sûr que c'est un événement exceptionnel qu'on a vécu là. 
Aujourd'hui c'est important de rendre hommage, je pense qu'on a permis aux familles de faire leur deuil et c'est important de rendre hommage aux gens, à tous les services d'État, aux préfectures, aux associations qui ont apporté du réconfort.
Voilà, on a tous oeuvré dans le même sens et pour le même intérêt public à l'époque. Et je trouve ça bien de mettre en valeur cet événement.   

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