Des actions et des outils pour combattre les violences faites aux élus

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  • Publié le 20/05/2025
  • Mis à jour le 04/06/2025

Le 20 mai 2025, François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre d’État, ministre de l’Intérieur, a présenté le rapport d'activité 2023-2025 du Centre d'analyse et de lutte contre les atteintes aux élus (CALAE). Ce rapport dresse le bilan de 24 mois d’existence et met en avant les actions mises en place pour protéger les élus.

Sur tout le territoire, plus de 500 000 élus travaillent à améliorer le quotidien de leurs administrés. Dans le même temps, ils sont nombreux à faire face à des menaces et à subir des violences physiques ou verbales provenant d’une certaine partie de la population. 

« L'insécurité qui touche les élus n'est pas qu'un sentiment mais une réalité bien tangible. Entre 30 et 40 faits par semaine sont remontés aux services du ministère. Depuis deux ans, nous avons renforcé le lien de proximité entre l'élu et les services de l'État. »

François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre d’État, ministre de l’Intérieur

« La protection des élus est une priorité nationale, un enjeu et une urgence démocratique. Agresser un élu, c'est agresser la République. »

Françoise Gatel, ministre déléguée chargée de la ruralité

Analyser les violences

En 2023, suite à un début d’incendie criminel visant le domicile du maire de Saint-Brévin-les-Pins, Dominique Faure, alors ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales et de la Ruralité, crée le Centre d’analyse et de lutte contre les atteintes aux élus (CALAE) pour marquer l’engagement de l’État dans la lutte contre ce type de violences. Cette entité, installée au cabinet du directeur général de la Gendarmerie nationale, est également en charge du Plan national de prévention et de lutte contre les violences aux élus. Elle vise à renforcer la sécurité des élus avec l’ensemble des forces de sécurité intérieure. 
Les objectifs du CALAE sont les suivants :

  • analyser les phénomènes de violence,
  • mettre en place des actions de prévention,
  • accompagner les élus victimes.

Comme l’indique le rapport 2023-2025 du Centre d’analyse et de lutte contre les atteintes aux élus (CALAE), au cours de l’année 2024, 2501 faits – dont 250 atteintes physiques – ont été commis à l’encontre des élus. Les plus touchés sont les maires et les adjoints / conseillers municipaux. Ceux-ci représentaient respectivement 64% et 18% des victimes. Paris et la région parisienne, le Nord, le Pas-de-Calais, et les Bouches-du-Rhône sont les départements les plus impactés. La majorité des mis en cause (en zone Gendarmerie nationale) sont des adultes, à 85% des hommes, d’environ 48 ans.

« Que les menaces soient physiques ou cyber, quand un élu est menacé, c'est toujours une menace de trop.
»

Hélène Debieve, cheffe du Centre d’analyse et de lutte contre les atteintes aux élus en charge de la mise en place du Plan de prévention et de lutte contre les violences aux élus

Infographie - Les élus sont en grande majorité les maires

Deux camemberts illustrent les violences faites au élus en 2023 et en 2024.

2023
Maires : 62%
Parlementaires : 17%
Adjoints / Conseillers municipaux : 15%
PR/Gouvernement : 5%
Autres : 1%

2024
Maires : 64%
Parlementaires : 13%
Adjoints / Conseillers municipaux : 18%
PR/Gouvernement : 3%
Autres : 3%

Combattre les violences et accompagner les victimes

Depuis 2 ans, une série d’actions a été mise en place pour améliorer la protection des élus, notamment :

  • le renforcement du « Pack Sécurité »
  • la mise en place de 74 boutons d’appel d’urgence par la Police nationale
  • la mise à disposition d’un numéro gratuit d’aide psychologique
  • la promulgation de la loi du 21 mars 2024 renforçant la sécurité et la protection des maires et des élus locaux. 
     

Le « Pack Sécurité » : un outil de proximité entre l’élu et les forces de l’ordre

Le « Pack Sécurité » comprend des outils de prévention, mais aussi d’accompagnement individualisé en cas d’atteinte à l’encontre des élus. Il s’articule autour de 4 mots-clés :

  • signaler, notamment via la plateforme cyber malveillance ;
  • évaluer, avec la création d’un réseau de 3400 référents « atteintes aux élus » au sein de la Police nationale et de la Gendarmerie nationale, chaque menace devant faire l’objet d’une évaluation ;
  • protéger, avec le renforcement du dispositif « Alarme élu » pour une prise en charge plus rapide en cas d’appel au 17 ;
  • sanctionner, en accord avec la loi du 21 mars 2024. 
     

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