Mayotte : après la tempête Dikeledi, suivez nos actions pour la population sur le site de la préfecture.

Mayotte : les renforts sont à l’œuvre

  • Mis à jour le 22/01/2025
  • Actualités du ministère
  • Publié le 16/12/2024
MI / DICOM / F.Branchoux

Suivez jour après jour l’évolution de la situation à Mayotte suite au passage du cyclone tropical Chido le 14 décembre dernier et du cyclone Dikeledi les 18 et 19 janvier. Les services de l’État sont pleinement mobilisés pour venir en aide à la population mahoraise.

Le 14 décembre 2024, le cyclone tropical Chido a durement frappé Mayotte. Pour faire face à l’ampleur des destructions et venir en aide à la population, de nombreux renforts humains et logistiques ont été dépêchés sur place. Une cellule interministérielle de crise (CIC) a été immédiatement activée pour coordonner, depuis la place Beauvau, la mobilisation de tous les services de l’État.

Tempête tropicale Dikeledi

Un mois après le passage du cyclone Chido, Mayotte a subi un nouvel événement climatique qui a principalement touché le sud de l’île et provoqué des inondations.

Le pré positionnement des forces de sécurité et de secours sur le terrain, avant le passage de Dikeledi, a été efficace pour répondre à l’urgence et assurer la sécurité des populations. 30 000 personnes ont été rencontrées lors d’opérations de secours/santé.

Quelle est la situation actuelle de Mayotte ?

Un lourd bilan humain

En raison de la situation, le bilan humain reste très délicat à établir et à consolider. À ce jour, nous déplorons le décès de 39 personnes. 124 blessés graves ont été pris en charge ainsi que 4466 blessés légers.

La Préfecture pilote une mission, sur le terrain, afin d’établir un bilan humain.

Les infrastructures

Malgré les mesures de sauvegarde décidées par le préfet avant le passage du cyclone, les dégradations sont majeures concernant les infrastructures.

Grâce à l’action de l’État, des opérateurs et des collectivités locales, le rétablissement des services publics et infrastructures se poursuit et s’accélère.

Les vols commerciaux ont repris à l’aéroport depuis le 1er janvier 2025.

Le port a été relativement épargné, y compris les moyens de levage. Le service des barges entre Petite-Terre et Grande-Terre a repris normalement. 

Les services publics tels que les bâtiments préfectoraux ont été sévèrement endommagés de même que les infrastructures publiques :

  • commissariat
  • gendarmeries
  • centre opérationnel des sapeurs-pompiers

Ces services restent opérationnels grâce au professionnalisme et à la résilience des personnels.

L’hôpital de Mamoudzou a été durement touché, notamment les services d’urgence et de réanimation. Il reprend progressivement son activité et est opérationnel à 75 % (50% pour la maternité).
 

Suite au passage de Dikeledi, les travaux de remise en état des axes routiers impactés ont débuté dimanche 12 janvier, avec l’appui des sapeurs-pompiers, des formations militaires de la Sécurité civile (FORMISC) et des forces armées dans la zone sud de l’Océan indien (FAZSOI).

100% de la population a accès à l'eau courante. Afin de garantir l'accès à l'eau courante dans la durée et en raison des capacités de production d'eau fortement impactées, la distribution est limitée à 30h/d'eau sur 72h (tours d'eau).

L’électricité est en cours de rétablissement avec un objectif de rétablissement dans tous les foyers d’ici fin janvier 2025.

Au mardi 21 janvier, 97,7% des clients sont alimentés.

L'accès au réseau mobile s'améliore de jour en jour.

Au mardi 21 janvier, la couverture du réseau mobile est la suivante :

  •    Orange : 93 % des abonnés couverts
  •    SFR : 99 % des abonnés couverts
  •    Free : 96 % des abonnés couverts
  •    Soit 96 % des abonnés couverts.

Toutes les stations-services de l'île sont opérationnelles.

Tous les services de l’Etat mobilisés

Le pont maritime et aérien mis en place depuis le dimanche 15 décembre est à nouveau opérationnel pour livrer les denrées vitales et divers matériels. 1513 tonnes de fret ont été livrées par le pont aérien. La préfecture de La Réunion sert de base de transit en matière de logistique.
 

La distribution de l’eau, des denrées alimentaires, matériels de première nécessité, à toute la population se poursuit grâce à une mobilisation très forte de l’État sur l’intégralité du territoire en coordination avec les maires du département.

  • La distribution de 100 000 litres d’eau par jour se poursuit. Au total, plus de trois millions de litres d’eau ont été distribués depuis le 19 décembre, en complément de l’unité de potabilisation de la Sécurité civile.
  • Environ 20 tonnes de denrées alimentaires sont distribuées par jour. Au total, 252 tonnes de denrées alimentaires ont été distribuées.
  • L’hélicoptère Super PUMA est opérationnel et réalise ses premières missions depuis le 3 janvier. Il permettra d’accélérer les distributions, notamment dans les communes les plus reculées.
  • La distribution des 70 000 bons alimentaires entamée le 10 janvier par les Centres communaux d’action sociale (CCAS) et la Croix Rouge se poursuit.

Au total, au 3 janvier, plus de 4 000 personnels, dont 1 500 en renfort, de la sécurité civile, de la police nationale, de la gendarmerie nationale et des armées sont engagés à Mayotte pour porter secours à la population et assurer l’ordre public.

Suite au passage de Dikeledi, l’hôpital de campagne (ESCRIM), qui permet de pallier aux difficultés rencontrées à l’hôpital de Mamoudzou et à l’afflux de victimes, est à nouveau opérationnel depuis mercredi 15 janvier. Depuis le 24 décembre 2024, jour de son installation, 4 649 personnes ont consulté l’ESCRIM. Un dispensaire installé devant l’ESCRIM permet la prise en charge de 90 personnes supplémentaires par jour.

Les forces de l'ordre securisent les lieux d'importance vitale : lieux de distribution de denrées alimentaires et eau, magasins, stations-services, axes routiers, barges, etc.

L’urgence est à la protection et à l’hébergement des personnes qui n’ont plus de toit.

Depuis le passage de la tempête Dikeledi, des équipes santé-secours continuent d'être déployées quotidiennement sur le terrain pour aller à la rencontre de la population. Grâce à la coordination des forces de sécurité et de secours, près de 30 000 personnes ont été prises en charge depuis la mise en place de ces missions. 

100 000 m² de bâches sont distribuées depuis le mardi 7 janvier 2025. La distribution des bâches est assurée en lien avec les maires, le ministère des Armées, la Sécurité civile et la Croix- Rouge afin de répondre aux besoins de la population et prévenir les risques de pillage.

La remise en état des établissements scolaires est en cours.

La rentrée scolaire sera progressive et avec des modalités adaptées. Elle a eu lieu le 20 janvier pour le personnel enseignant et se fera à partir du 27 janvier pour les élèves.

La sécurisation des établissements est une priorité pour les services de l’État pour que la rentrée se fasse dans les meilleures conditions pour les équipes pédagogiques et les élèves :

  • sécurité incendie,
  • prévention des pillages,
  • sécurisation des bâtiments, etc.

Des mesures administratives exceptionnelles

  • Par un arrêté du 19 décembre 2024, l'état de catastrophe naturelle a été déclaré pour l'ensemble des 17 communes de Mayotte.
    Par ailleurs, l’état de calamité naturelle exceptionnelle a été déclaré pour permettre une gestion plus rapide et efficace de la crise et faciliter la mise en place de mesures d’urgence.
  • Le préfet de Mayotte a attribué des crédits de secours d'extreme urgence afin d’aider financièrement les sinistrés se trouvant dans une situation de grande difficulté pour leurs besoins les plus urgents : nourriture, habillement, objets de première nécessité. Elle s’élève à 300 euros par personne.
  • En accord avec le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, le préfet de la zone de défense et de sécurité du Sud de l’océan Indien, Patrice Latron, a activé l'article 742-2-1 du code de la sécurité intérieure qui attribue des pouvoirs étendus au préfet de Mayotte en matière de gestion de crise.
  • Une mesure de couvre-feu entre 22h et 4h a été prise à partir du mardi 17 décembre, afin de prévenir les pillages. 
  • Le ministre d’État, ministre des Outre-mer, a présenté un projet de loi d’urgence pour Mayotte. Celui-ci participe de la réponse aux conséquences dramatiques du cyclone Chido qui s’est abattu sur l’archipel le 14 décembre 2024.
    Si l’État continue d’agir sans relâche, sur le terrain, pour faire face aux urgences vitales, ce projet de loi va permettre de compléter cette action opérationnelle. Il porte des mesures urgentes facilitant l’hébergement, l’accompagnement de la population, ainsi que la reconstruction ou réparation des infrastructures et logements sinistrés.

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