- Mis à jour le 03/02/2025
- Actualités du ministère
- Publié le 16/12/2024

Suite au passage du cyclone tropical Chido le 14 décembre dernier et du cyclone Dikeledi les 18 et 19 janvier, les services de l’État sont pleinement mobilisés pour venir en aide à la population mahoraise.
Le 14 décembre 2024, le cyclone tropical Chido a durement frappé Mayotte. Pour faire face à l’ampleur des destructions et venir en aide à la population, de nombreux renforts humains et logistiques ont été dépêchés sur place. Une cellule interministérielle de crise (CIC) a été immédiatement activée pour coordonner, depuis la place Beauvau, la mobilisation de tous les services de l’État.
Tempête tropicale Dikeledi
Un mois après le passage du cyclone Chido, Mayotte a subi un nouvel événement climatique qui a principalement touché le sud de l’île et provoqué des inondations.
Le pré positionnement des forces de sécurité et de secours sur le terrain, avant le passage de Dikeledi, a été efficace pour répondre à l’urgence et assurer la sécurité des populations. 30 000 personnes ont été rencontrées lors d’opérations de secours/santé.
Quelle est la situation actuelle de Mayotte ?
Le bilan humain
À ce jour, nous déplorons le décès de 40 personnes. 126 blessés graves ont été pris en charge ainsi que 6933 blessés légers.
Les infrastructures
Malgré les mesures de sauvegarde décidées par le préfet avant le passage du cyclone, les dégradations sont majeures concernant les infrastructures.
Grâce à l’action de l’État, des opérateurs et des collectivités locales, le rétablissement des services publics et infrastructures se poursuit et s’accélère.
Les vols commerciaux ont repris à l’aéroport depuis le 1er janvier 2025.
Le port a été relativement épargné, y compris les moyens de levage. Le service des barges entre Petite-Terre et Grande-Terre a repris normalement.
Les services publics tels que les bâtiments préfectoraux ont été sévèrement endommagés de même que les infrastructures publiques :
- commissariat
- gendarmeries
- centre opérationnel des sapeurs-pompiers
Ces services restent opérationnels grâce au professionnalisme et à la résilience des personnels.
L’hôpital de Mamoudzou est désormais opérationnel à 100 %.
100% de la population a accès à l'eau courante. Afin de garantir l'accès à l'eau courante dans la durée et en raison des capacités de production d'eau fortement impactées, la distribution est limitée à 30h/d'eau sur 72h (tours d'eau).
L’électricité est en cours de rétablissement avec un objectif de rétablissement dans tous les foyers d’ici fin janvier 2025.
Au samedi 25 janvier, 99,9% des clients sont alimentés.
Au mardi 28 janvier, la couverture du réseau mobile est de 97 %
Toutes les stations-services de l'île sont opérationnelles.
Tous les services de l’Etat mobilisés
Le pont maritime et aérien mis en place depuis le dimanche 15 décembre est à nouveau opérationnel pour livrer les denrées vitales et divers matériels. 1987 tonnes de fret ont été livrées par le pont aérien. La préfecture de La Réunion sert de base de transit en matière de logistique.
La distribution de l’eau, des denrées alimentaires, matériels de première nécessité, à toute la population se poursuit grâce à une mobilisation très forte de l’État sur l’intégralité du territoire en coordination avec les maires du département.
- La distribution de 100 000 litres d’eau par jour se poursuit. Au total, plus de trois millions de litres d’eau ont été distribués depuis le 19 décembre, en complément de l’unité de potabilisation de la Sécurité civile.
- Environ 20 tonnes de denrées alimentaires sont distribuées par jour. Au total, 252 tonnes de denrées alimentaires ont été distribuées.
- L’hélicoptère Super PUMA est opérationnel et réalise ses premières missions depuis le 3 janvier. Il permettra d’accélérer les distributions, notamment dans les communes les plus reculées.
- 7 800 bons alimentaires ont été distribués depuis le 6 janvier par les Centres communaux d'action sociale (CCAS) et la Croix Rouge. Les distributions se poursuivront jusqu'à la fin du mois de janvier.
- 425 tonnes de dons envoyés à Mayotte par l'Etat
Au total, plus de 4 000 personnels, dont 1 500 en renfort, de la sécurité civile, de la police nationale, de la gendarmerie nationale et des armées sont engagés à Mayotte pour porter secours à la population et assurer l’ordre public.
Depuis le 24 décembre 2024, jour de son installation, 5478 personnes ont consulté l’ESCRIM.
Les forces de l'ordre securisent les lieux d'importance vitale : lieux de distribution de denrées alimentaires et eau, magasins, stations-services, axes routiers, barges, etc.
L’urgence est à la protection et à l’hébergement des personnes qui n’ont plus de toit.
Depuis le passage de la tempête Dikeledi, des équipes santé-secours continuent d'être déployées quotidiennement sur le terrain pour aller à la rencontre de la population. Grâce à la coordination des forces de sécurité et de secours, près de 30 000 personnes ont été prises en charge depuis la mise en place de ces missions.
1 000 000 m² de bâches sont distribuées depuis le mardi 7 janvier 2025. La distribution des bâches est assurée en lien avec les maires, le ministère des Armées, la Sécurité civile et la Croix- Rouge afin de répondre aux besoins de la population et prévenir les risques de pillage.
La remise en état des établissements scolaires se poursuit.
La rentrée scolaire est progressive et avec des modalités adaptées. Elle a eu lieu le 20 janvier pour le personnel enseignant et se fera à partir du 27 janvier pour les élèves.
La sécurisation des établissements est une priorité pour les services de l’État pour que la rentrée se fasse dans les meilleures conditions pour les équipes pédagogiques et les élèves :
- sécurité incendie,
- prévention des pillages,
- sécurisation des bâtiments, etc.
Des mesures administratives exceptionnelles
- Par un arrêté du 19 décembre 2024, l'état de catastrophe naturelle a été déclaré pour l'ensemble des 17 communes de Mayotte.
Par ailleurs, l’état de calamité naturelle exceptionnelle a été déclaré pour permettre une gestion plus rapide et efficace de la crise et faciliter la mise en place de mesures d’urgence. - Le préfet de Mayotte a attribué des crédits de secours d'extreme urgence afin d’aider financièrement les sinistrés se trouvant dans une situation de grande difficulté pour leurs besoins les plus urgents : nourriture, habillement, objets de première nécessité. Elle s’élève à 300 euros par personne.
- En accord avec le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, le préfet de la zone de défense et de sécurité du Sud de l’océan Indien, Patrice Latron, a activé l'article 742-2-1 du code de la sécurité intérieure qui attribue des pouvoirs étendus au préfet de Mayotte en matière de gestion de crise.
- La préfecture de Mayotte a annoncé la levée du couvre-feu, instauré depuis le 17 décembre. Le département étant toujours en phase de sauvegarde cyclonique, il est toutefois recommandé à la population de rester vigilante.
- Le projet de loi d'urgence pour Mayotte a été adopté en première lecture le 22 janvier à l'Assemblée nationale. Celui-ci participe de la réponse aux conséquences dramatiques du cyclone Chido qui s’est abattu sur l’archipel le 14 décembre 2024.
Si l’État continue d’agir sans relâche, sur le terrain, pour faire face aux urgences vitales, ce projet de loi va permettre de compléter cette action opérationnelle. Il porte des mesures urgentes facilitant l’hébergement, l’accompagnement de la population, ainsi que la reconstruction ou réparation des infrastructures et logements sinistrés.