Les infractions liées au numérique enregistrées par les services de sécurité en 2024

  • Communiqués de presse
  • Publié le 06/03/2025
Droits réservés

En France en 2024, les services de sécurité ont enregistré 348 000 crimes et délits considérés comme liés au domaine numérique. De natures très hétérogènes, il est nécessaire de les analyser séparément.

Parmi ces atteintes enregistrées, les atteintes aux biens commises à l’aide d’un outil numérique sont toujours majoritaires : 226 300 (-1 % par rapport à 2023) sont recensées en 2024. Les services de sécurité ont également enregistré 103 300 atteintes « numériques » aux personnes (+7 %), 1 700 atteintes « numériques » aux institutions (+7 %) et 1 500 atteintes aux législations spécifiques au numérique (+10 %). Les femmes restent majoritaires parmi les victimes d’atteintes numériques aux personnes (66 % des victimes majeures, 70 % des victimes mineures), tandis que les hommes sont surreprésentés parmi les victimes mineures d’atteintes numériques aux biens (61 % des victimes mineures). Pour chaque type d’atteintes numériques, le nombre de mis en cause augmente.

En 2024, la police et la gendarmerie nationales ont enregistré 226 300 atteintes aux biens commises à l’aide d’un outil numérique : 50 800 d’entre elles ont fait l’objet d’un dépôt de plainte via la plateforme Thésée dédiée aux e-escroqueries. Seules les atteintes « numériques » aux biens enregistrent un léger recul par rapport à 2023 (-1 %), contrairement aux autres types d’atteintes « numériques » qui progressent sur la même période. Ainsi, en 2024, les services de sécurité ont enregistré 103 300 atteintes « numériques » aux personnes, soit une hausse 7 % par rapport à 2023. Les atteintes « numériques » aux institutions progressent au même rythme, avec 17 000 infractions enregistrées en 2024. Enfin, les atteintes aux législations spécifiques au numérique progressent à un rythme plus soutenu (+10 %), pour atteindre 1 500 infractions enregistrées en 2024.

Au sein des différentes catégories d’atteintes « numériques », l’outil numérique peut être un support de l’atteinte, ou bien l’atteinte peut le viser directement. En 2024, 17 100 atteintes impactant spécifiquement le fonctionnement des outils numériques, aussi appelées « atteintes aux systèmes de traitement automatisé des données » (ASTAD) ont été enregistrées, soit une baisse de 4 % en un an.

Deux tiers des victimes d’atteintes « numériques » aux personnes sont des femmes, contre un peu moins d’une sur deux concernant les atteintes « numériques » aux biens.

Le nombre de personnes mises en cause pour des atteintes « numériques » augmente aussi vite en 2024 qu’en moyenne sur la période 2016-2023 pour les atteintes « numériques » aux biens (3 % par an en moyenne), les atteintes « numériques » aux personnes (+6 %). Concernant les atteintes « numériques » aux institutions, en 2024, le nombre de mis en cause augmente moins vite que sur la période 2016-2023 (+14 % contre +30 %). Le nombre de personnes mises en cause pour des atteintes à des législations spécifiques au numérique augmente lui fortement (+41 % contre +2 %).

Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI)

Interstats Informations Rapides n°48, paru le 6 mars 2025
 

À propos du SSMSI

Au sein du ministère de l’Intérieur, le SSMSI est le service statistique en charge de la sécurité intérieure, rattaché à la fois à la police et à la gendarmerie nationales. Il compose avec l'Insee et 15 autres services statistiques ministériels le service statistique public coordonné par l’Insee.

Créé fin 2014, le SSMSI a pour mission de produire et de mettre à disposition du grand public et des services du ministère des statistiques et des analyses sur la sécurité intérieure et la délinquance. Comme les autres membres du service statistique public, il respecte un certain nombre de règles visant à maintenir la confiance dans les informations produites et diffusées, en particulier indépendance professionnelle, fiabilité, neutralité, qualité des processus, méthodologie solide, accessibilité. Son programme de travail fait l'objet d'une concertation avec l'ensemble des utilisateurs au sein du Conseil national de l'information statistique (Cnis). Son activité est évaluée par l'Autorité de la statistique publique (ASP).

Contact presse

  [email protected]

Découvrir d'autres articles sur le thème : Cybersécurité

Paramètres d’affichage

Choisissez un thème pour personnaliser l’apparence du site.