- Communiqués de presse
- Publié le 31/07/2024
- Mis à jour le 05/12/2024

Les infractions enregistrées pour outrage sexiste et sexuel poursuivent leur hausse en 2023 (+19 %) mais à un rythme plus modéré au cours des deux dernières années. De la mise en place de la loi du 3 août 2018 à la fin 2023, environ 11 300 infractions d’outrage sexiste ont été enregistrées en France par la police et la gendarmerie nationales, dont 3 400 en 2023.
Depuis le décret d’application du 1er avril 2023, l’outrage sexiste et sexuel aggravé est désormais considéré comme un délit et plus comme une contravention. En 2023, 78 % des outrages sont des contraventions sans circonstance aggravante (« outrages sexistes portant atteinte à la dignité ou créant une situation intimidante, hostile ou offensante imposée à une personne »).
Ces infractions enregistrées par les services de sécurité sont davantage commises dans les grandes villes, plus particulièrement dans l’agglomération parisienne (8,5 outrages sexistes pour 100 000 habitants).
Sur le périmètre restreint de la police nationale, les victimes d’outrage sexiste et sexuel sont majoritairement des femmes (88 %), le plus souvent âgées de moins de 30 ans. Les auteurs sont quasi-exclusivement des hommes (97 %).
En 2023, les services de police et de gendarmerie ont enregistré 3 400 infractions pour outrage sexiste et sexuel en France (2 700 contraventions et 700 délits[1]). Après une forte hausse en 2021 (+63 %) et une autre plus modérée en 2022 (+21 %), ces infractions connaissent à nouveau une hausse en 2023 mais moins importante (+19 %) que celle observée sur les deux dernières années.
Ces infractions enregistrées sont le plus souvent commises dans l’agglomération parisienne (8,5 outrages sexistes pour 100 000 habitants en 2023) et les grandes villes de plus de 200 000 habitants (5 outrages pour 100 000 habitants).
La majorité des infractions enregistrées pour outrage sexiste et sexuel sont sans circonstance aggravante (2 700 infractions en 2023, soit 78 %). Ces contraventions de 5e catégorie donnent lieu à une amende de 1500 euros.
En 2023, sur le périmètre restreint de la police nationale, hors PVe, 14 % des infractions enregistrées pour outrage sexiste et sexuel ont été commises dans les transports en commun (métro, bus, tramway, train, autocar).
Toujours sur le périmètre de la police nationale, 1 400 victimes ont été enregistrées en 2023 (65 % dans le cadre des contraventions et 35 % pour des délits). Parmi ces victimes, le plus souvent âgées de moins de 30 ans, 88 % sont des femmes. Quant aux 1 400 personnes qui ont été mises en cause pour des infractions d’outrage sexiste et sexuel, qu’il s’agisse de contraventions ou de délits, la quasi-totalité était des hommes (97 %) et de nationalité française (74 %).
Les outrages sexistes et sexuels enregistrés par la police et la gendarmerie nationales ne représentent qu’une partie des violences contre les femmes dans l’espace public et ces infractions donnent très rarement lieu à un signalement auprès des services de police et gendarmerie nationales. Une femme sur quatre (25 %) et un peu plus d’un homme sur dix (14 %) ont déjà subi au moins un acte de violence dans l’espace public au cours de l’année (données issues de l’enquête Virage de l’Institut national d’études démographiques réalisée en 2015).
Retrouvez la publication ici
Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI)
Interstats Info Rapide 41, paru le 31 juillet 2024
À propos du SSMSI
Au sein du ministère de l’intérieur, le SSMSI est le service statistique en charge de la sécurité intérieure, rattaché à la fois à la police et à la gendarmerie nationales. Il compose avec l'Insee et 15 autres services statistiques ministériels le service statistique public coordonné par l’Insee.
Créé fin 2014, le SSMSI a pour mission de produire et de mettre à disposition du grand public et des services du ministère des statistiques et des analyses sur la sécurité intérieure et la délinquance. Comme les autres membres du service statistique public, il respecte un certain nombre de règles visant à maintenir la confiance dans les informations produites et diffusées, en particulier indépendance professionnelle, fiabilité, neutralité, qualité des processus, méthodologie solide, accessibilité. Son programme de travail fait l'objet d'une concertation avec l'ensemble des utilisateurs au sein du Conseil national de l'information statistique (Cnis). Son activité est évaluée par l'Autorité de la statistique publique (ASP).