La règle n’a pas changé depuis 1836 : tout jeu d’argent et de hasard est interdit en France. Malgré cette loi d’airain, les jeux de loterie ont été acceptés, les paris sur les courses hippiques autorisés, et les casinos ont fleuri sur tout le territoire. Conscient en effet du risque d’un développement exponentiel des jeux et paris clandestins, le législateur a rapidement décidé d’assouplir cette prohibition. Il reste que le monde des jeux et des courses demeure l’un des plus réglementés en France.
C’est au service central des courses et jeux (SCCJ) de la direction centrale de la police judiciaire qu’il revient de veiller au strict respect de la réglementation, sur les champs de courses et dans les établissements de jeux. Le service contrôle également les paris hippiques et sportifs et les jeux liés aux nouvelles technologies. Et si le SCCJ a pour l’essentiel une mission de police administrative, elle exerce également des missions de police judiciaire.
Le chef du service courses et jeux répond à nos questions ...
C’est un peu le disque dur du service des courses et jeux. La documentation générale est chargée de collecter l’ensemble des informations envoyées par les divisions, concernant les casinos, les hippodromes, les clubs de jeux, et les points de vente de la Française des jeux (FDJ) et du pari mutuel urbain (PMU).
Comme pour les casinos, les courses et des paris hippiques font l’objet d’un contrôle rigoureux de la part de l’État. La responsabilité en revient aux policiers de la division des courses et jeux.
Le service central des courses et jeux est chargé des audits techniques et réglementaires de l’ensemble des casinos français. En octobre, deux policiers du service étaient au casino d’Annemasse en Haute-Savoie.
Mêlés aux casinotiers, aux employés et aux clients, les correspondants locaux s'assurent du respect de la réglementation des jeux, de relever des infractions et d’obtenir des renseignements qui serviront les affaires judiciaires de leur secteur.
Dans le cadre de la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, le code monétaire et financier prescrit des obligations à respecter pour les professionnels, dont font partie les casinotiers. Pour les sensibiliser à la réglementation, la section anti-blanchiment du SCCJ réalise des visites de supervision.
Gangrenés par le banditisme, les détournements de fonds et la corruption, l’ensemble des cercles de jeux parisiens ont été contraints à la fermeture définitive, ouvrant une nouvelle ère, celle des clubs.
L’e-sport, pour « sport électronique », est en plein essor, tant dans sa professionnalisation que dans sa législation. Depuis 2017, les compétitions de jeux vidéo répondant à certains critères ont pour obligation d’être déclarées au SCCJ.