Pour renforcer l’attractivité et la compétitivité des ports de plaisance dans les régions et départements d’outre-mer (RDOM), le ministre des finances et des comptes publics, la ministre des outre-mer et les secrétaires d’État chargés des transports, de la mer et de la pêche et du budget ont demandé, le 2 mai 2016, à l’inspection générale de l’administration (IGA), au conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD) au contrôle général économique et financier (CGEFi) et de dresser l’état des lieux de la réglementation applicable au secteur de la plaisance dans les RDOM en matière de fiscalité, de réglementation douanière et de droit de l’environnement ; d’analyser les atouts et handicaps des ports de plaisance ultramarins par rapport aux ports étrangers situés à proximité ; d’identifier les pistes de nature à renforcer l’attractivité et la compétitivité des ports de plaisance des RDOM, notamment en matière de procédure administrative, en prenant en compte les contraintes juridiques (droit européen notamment) et en estimant dans la mesure du possible l’effet sur l’économie locale des mesures proposées. Le rapport final a été remis à ses commanditaires en octobre 2016.
L’analyse des équipements sportifs ultramarins révèle un déficit par rapport à la métropole, écart que les sources actuelles de financement ne peuvent compenser. Face à ce constat, le ministre de l’Intérieur, le ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, la ministre des Outre-mer et le secrétaire d’État aux Sports ont souhaité un plan de développement de l’offre en équipements sportifs dans les outre-mer. Le rapport de l’inspection générale de l’administration et de l’inspection générale de la jeunesse et des sports, remis à ses commanditaires en juillet 2016, s’efforce d’en jeter les bases. Il insiste notamment sur la nécessité de développer ce plan dans un cadre interministériel et selon un phasage réaliste, permettant de répondre rapidement aux besoins les plus urgents, avant d’envisager des opérations plus complexes. Pour financer ce plan, le rapport propose de dégager des ressources complémentaires en prolongeant après l’Euro 2016 de football le prélèvement exceptionnel sur les mises auprès de la Française des jeux et en abondant le fonds exceptionnel d’investissement. La mise en œuvre du plan implique une organisation principalement déconcentrée, la mise en place de contrats de responsabilités partagées entre les parties prenantes et des mesures d’accompagnement fortes en matière de qualification des acteurs.
En septembre 2015, la ministre de l’écologie du développement durable et de l’énergie, le ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt et la ministre des outre-mer ont confié au conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD), au conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER) et à l’inspection générale de l’administration (IGA) une mission visant à « formuler des recommandations opérationnelles afin d’organiser la filière de ramassage, stockage, traitement et de la valorisation des algues sargasses dans une perspective de gestion sur le long terme ». D’avril 2014 à octobre 2015, les Antilles ont été victimes d’échouages massifs de sargasses, à l’origine de troubles sanitaires, de désordres économiques et environnementaux, provoquant d’abord la mise en place par l’État, au cours du second semestre 2014, d’un plan d’urgence au niveau local, puis d’un plan d’urgence au niveau national à l’été 2015. L’origine de ce phénomène, qui avait été constaté dans une moindre mesure dès 2011, reste scientifiquement inexpliquée. Face à ce phénomène, la mission propose d’entrer dans une démarche de gestion de risque, vu le caractère fluctuant et non prévisible des échouages : le risque « sargasses » serait ainsi ajouté aux plans de gestion de risques existants, au niveau préfectoral comme au niveau communal (dans les PCS). S’agissant de la valorisation des sargasses, la mission montre que la piste industrielle est peu prometteuse car elle n’absorbera que de petites quantités d’algues et elle nécessite études et investissements importants. Elle recommande donc de mettre l’accent, dès aujourd’hui, sur la valorisation agricole, comme en Bretagne (épandage et compostage).