De l’or comme récompense suprême…
À la veille du XXe siècle, l’ère moderne renoue avec la tradition antique des Jeux Olympiques. Les hostilités sont lancées à Athènes en avril 1896 et les agents du ministère de l’Intérieur ne tardent pas à être dans la course. Escrime, cyclisme, lutte, tir au pistolet, natation, judo… d’hier à aujourd’hui, ils vont être nombreux à s’illustrer dans toutes les disciplines. Nous vous en présentons quelques-uns !
C’était il y a près de 100 ans. Aux Jeux Olympiques de Paris en 1924, Henri Deglane, pompier de Paris et lutteur, est le premier à recevoir l’or parmi les sportifs du ministère. 104 kg pour 1, 73 m, ce colosse deviendra champion du monde quelques années plus tard.
À Los Angeles, en 1932, Edward Gardère et Jean Piot sont sacrés champions olympiques dans la discipline du fleuret (escrime) par équipes. Après avoir décroché l’or une seconde fois à l’épée par équipes, Jean Piot rejoint la préfecture de police pour y enseigner l’escrime.
Également agent à la préfecture de police, le breton Émile Poilvé s’illustre en lutte libre dans la catégorie « poids moyens » à Berlin, en 1936. Il décroche l’or après une journée épique et un combat qui dure de 19 heures à 3 heures du matin, presque sans interruption. La même année, le pompier de Paris Roger Michelot remporte la médaille d’or en boxe dans la catégorie des poids mi-lourds.
En 2000, à Sydney, les Français découvrent les exploits du gardien de la paix Franck Dumoulin. Détaché de la Police nationale, il remporte la médaille d’or pour le tir au pistolet à 10 mètres.
Mais les agents du ministère s’illustrent aussi dans le grand bain. Le gendarme adjoint volontaire Alain Bernard est sacré champion olympique en 2008, à Pékin, pour le 100 mètres nage libre. Il transforme même « l’essai » à Londres en 2012 en remportant à nouveau l’or, cette fois sur le 4 x 100 mètres nage libre. Même palmarès pour la judokate Lucie Décosse qui ne s’en laisse pas conter sur le tatami dans la catégorie des moins de 70 kg.
Les sportifs du ministère ne sont pas en reste aux Jeux Paralympiques. En 2016, à Rio de Janeiro, Fabien Lamirault, pongiste handisport en contrat d’image avec la Police nationale, domine la discipline en fauteuil en remportant deux médailles d’or, l’une en individuel, l’autre par équipes.
En 2021, en raison de la pandémie de Covid-19, les Jeux de Tokyo ont lieu devant des tribunes vides. Cela n’empêche pas la France d’y glaner 33 médailles. 6 d’entre elles récompensent les exploits des sportifs du ministère de l’Intérieur et des Outre-mer.
Coup double pour la gendarme Clarisse Agbegnenou, d’abord sacrée championne olympique des moins de 63 kg en judo. Lors de la finale par équipes mixtes, un véritable duel l’oppose à la japonaise Chizuru Arai, championne olympique des moins de 70 kg. La différence de poids ne pèse pas dans la balance. Clarisse Agbegnenou domine la situation et offre la première place à la France au terme d’une énorme performance et d’un mouvement final éclair.
En 2021 aussi, Jean Quiquampoix, maréchal des logis de la Gendarmerie nationale, excelle dans l’exigeante discipline du tir au pistolet à 25 m en tir rapide. Calme, minutieux, soucieux du moindre détail, il récolte les fruits d’un entraînement acharné.
… mais aussi de l’argent et du bronze
En 1980 à Moscou, le policier savoyard Alain Lebas devient vice-champion olympique en kayak monoplace 1000 mètres.
Autre saison, autres jeux… En 1988, lors des Jeux d’hiver de Calgary, Marco Bella monte sur la troisième marche du podium de short-track (patinage de vitesse). À ce jour, il est le seul médaillé olympique de la police lors de Jeux d’hiver.
À Atlanta en 1996, c’est l’aviron qui est à l’honneur. Un gardien de la paix de Loire-Atlantique, Olivier Moncelet, fait partie de l’équipage du « quatre sans barreur » français médaillé d’argent. L’aviron tricolore, discret depuis 1936, revient ainsi sur le devant de la scène.
La moisson est particulièrement riche en 2008 pour les athlètes du ministère aux Jeux de Pékin. C’est Sophie Dodemont, gardien de la paix, qui ouvre le bal en remportant le bronze au tir à l’arc par équipes.
En natation, l'aspirant de gendarmerie Hugues Duboscq, déjà médaillé de bronze en 2004 en 100 mètres brasse, récidive. Trois jours plus tard, c’est à nouveau le bronze, cette fois pour le 200 mètres brasse.
Toujours à Pékin, gendarme adjoint volontaire avec la gendarmerie, puis en contrat d’image avec la police, Stéphanie Possamaï se retrouve au sommet de sa carrière. « C’est tout simplement magique », déclare-t-elle après avoir remporté la médaille de bronze de judo dans la catégorie des moins de 78 kg.
2008, c’est aussi l’heure des premiers Jeux paralympiques pour Anne Barnéoud, adjointe administrative au service des archives du Secrétariat général pour l'administration de Lyon (SGAP) qui remporte une médaille de bronze en tennis de table par équipes.
En 2021, la gendarme Manon Brunet décroche aussi le bronze à Tokyo et devient la première Française à monter sur un podium olympique en sabre.
Découvrez les athlètes de la Police nationale et de la Gendarmerie nationale qualifiés pour les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024.
Les sportifs olympiques de l’équipe police nationale
Ils sont gardiens de la paix, policiers adjoints, réservistes mais aussi athlètes de haut niveau dans différentes disciplines (natation, escrime, judo...). Leur objectif ? Se qualifier pour la grande échéance.
Les sportifs paralympiques de l’équipe police nationale
Ils sont gardiens de la paix, réservistes mais aussi athlètes de haut niveau dans différentes disciplines (para-tennis, para-cyclisme, paratriathlon). Leur objectif ? Se qualifier pour la grande échéance.
Équipe police nationale : qui sont les porteurs de la flamme ?
Cinq athlètes de l’équipe police nationale ont été sélectionnés pour porter la flamme 2024 lors de son parcours en France.