Le tribunal de Paris a prononcé des peines allant de 4 à 6 mois de prison avec sursis contre onze personnes reconnues coupables d'avoir participé au harcèlement en ligne de l'adolescente Mila.
Sur les onze personnes reconnues coupables, l'une a été condamnée pour menaces de mort et les dix autres pour harcèlement suite à des messages envoyés sur les réseaux sociaux.
Créée par la loi Schiappa de 2018, cette infraction a renforcé la lutte contre les contenus haineux et le harcèlement en ligne. Elle améliore notre protection contre les agressions sur les réseaux sociaux, en pénalisant notamment le cyber harcèlement en meute dont les femmes sont les premières victimes.
Depuis l'adoption de la loi en 2018, 7 374 infractions pour cyber harcèlement ont été enregistrées par les forces de police et de gendarmerie. Les chiffres sont en hausse constante :
- 659 infractions ont été enregistrées en 2018
- 2 128 en 2019
- 2 849 en 2020
- 1 738 pour les premiers mois de l'année 2021
Marlène Schiappa, ministre déléguée chargée de la citoyenneté auprès du ministre de l'Intérieur prend acte de la décision de justice. Elle a déclaré :
« J'ai apporté mon soutien à la jeune Mila et sa famille depuis le début de cette affaire. Ma volonté est de protéger toutes les personnes qui sont menacées de violences : de Mila aux victimes de violences conjugales, c'est ce qui guide toutes mes actions. Le pays entier doit condamner les agresseurs et cesser de blâmer les victimes. »