La poursuite de l’augmentation des forces de sécurité

NEO est le terminal mobile des gendarmes et des policiers leur permettant d’accéder à tout moment et en tout lieu aux applications professionnelles, à Internet et aux intranets tout en garantissant un haut niveau de sécurité.

NEO, véritable « poste de travail en mobilité », révolutionne le travail des agents de terrain en mettant à leur disposition des outils innovants qui leur permettent de réaliser leurs tâches quotidiennes et d’échanger instantanément des informations avec leurs autorités ou collègues.

Les tablettes et les smartphones NEO, connectés en 4G au réseau du ministère de l’Intérieur et des Outre-mer, permettent de réaliser en toute autonomie des interrogations de fichiers lors des contrôles routiers ou d’identité tels que le fichier national des permis de conduire, le système d’information des véhicules pour les cartes grises, le fichier des véhicules volés ou encore le fichier des personnes recherchées.

Les réponses sont immédiates, là où auparavant ces contrôles étaient demandés par la radio et pouvaient prendre un certain temps. Les NEO permettent également de vérifier la validité des vignettes CRIT’AIR ou de dresser des procès verbaux électroniques. La police scientifique dispose, via NEO, d’une application « Gestion des scènes de crime » permettant de recueillir tous les éléments nécessaires sur les scènes criminelles afin de les transmettre immédiatement en 4G aux enquêteurs.

Le terminal s’enrichit régulièrement de nouvelles applications. C’est ainsi que le futur réseau radio haut débit des gendarmes et des policiers sera accessible directement via les terminaux NEO.

Le déploiement des caméras-piétons a atteint la cible prévue. En application des dispositions du décret n° 2022-605 du 21 avril 2022 qui découle de l’article 45 de la loi « Sécurité globale » du 25 mai 2021, deux nouvelles fonctionnalités ont été mises en œuvre :

• la fonction « Live view » qui permet à l’agent utilisateur de re-visualiser les images enregistrée par la caméra via son équipement NEO, la caméra ne disposant pas d’écran intégré ;
• la fonction « Live streaming », qui permet de projeter dans les centres opérationnels départementaux les images enregistrées par la caméra-piéton sur le terrain. Les départements accueillant des matchs lors de la prochaine coupe du monde de Rugby seront équipés en priorité de cette technologie.

L’instruction commune des directions générales de la Police et de la Gendarmerie nationales du 14 septembre 2022 précise les conditions d’emplois des « caméras-piétons » mises en dotation. Elle précise que le port de la caméra-piéton est obligatoire et qu’elle doit être déclenchée lors de tout incident. Les retours d’expérience des différents services sont unanimes pour noter l’excellence du nouveau dispositif.

Plusieurs expérimentations ont débuté visant à identifier et tester des solutions de « dictée vocale », fonctionnalité plus connue sous le nom « speech-to-text ».

En 2024, un projet sera lancé pour intégrer aux smartphones NEO une solution identifiée. Cette nouvelle application permettra de réaliser un compte rendu oral de service en mobilité. S’appuyant sur une retranscription vocale simplifiée, les algorithmes d’intelligence artificielle seront entraînés et optimisés pour reconnaître le vocabulaire propre des métiers de la police et de la gendarmerie. Ces comptes rendus de service étant effectués aujourd’hui au retour à la brigade ou au commissariat, ce dispositif favorisera le temps de présence des forces de l’ordre sur la voie publique.

En parallèle, plusieurs outils ou plateformes de retranscription vocale sont évalués pour remplir d’autres missions, notamment dans le cadre des auditions liées à des enquêtes ou des dépôts de plainte. Cela pourrait s’avérer particulièrement utile dans le cadre des procédures dites Mélanie (audition de mineurs victimes), puisque les enquêteurs consacrent actuellement beaucoup de temps à retranscrire manuellement les enregistrements, conformément à la loi.

Aujourd’hui, les policiers, les gendarmes, les sapeurs-pompiers, les médecins du SAMU, les préfets, les forces armées, certaines polices municipales utilisent des équipements radio conçus au début des années 1990, propres à chaque force, et qui ne permettent pas la transmission de données enrichies comme les photos, vidéos ou la géolocalisation.

Le Réseau Radio du Futur (RRF) va permettre une transformation en profondeur des moyens de communication des forces de sécurité et de secours grâce à la mise en place d’un réseau complet de communication mobile très haut débit s’appuyant sur les réseaux des opérateurs téléphoniques (4G puis 5G), résilient, sécurisé, interopérable. Ce réseau sera déployé progressivement auprès de l’ensemble des communautés dès 2024 avec une cible à date de 300 000 utilisateurs. Les premiers déploiements permettront notamment d’utiliser ces nouvelles capacités pendant les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, en complément des moyens déjà existants.

Depuis le lancement de la construction du RRF par le Ministre de l’Intérieur et des Outre-mer 13 octobre 2022, le programme a connu de nombreuses avancées :

• L’article 11 de la loi du 24 janvier 2023 d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur et des Outre-mer a défini les bases légales de mise en œuvre du RRF, et notamment la capacité pour ses abonnées de bénéficier de mesures de priorisation de leurs communications dans les réseaux mobiles et de la mise en œuvre de l’itinérance nationale (capacité à se connecter aux relais radio de tous les opérateurs mobiles).
• L’opérateur du RRF, l’Agence des communications mobiles opérationnelles de sécurité et de secours (ACMOSS), a été créé par décret du 30 mars 2023 et a tenu son premier conseil d’administration le 26 avril 2023.
• Les serveurs du cœur de réseau du RRF ont été démarrés début mai 2023 et sont en cours de configuration